La vie en Plastic Age d’Apolline Magnet

Né comme un fantasme de lycéens, le groupe rock Plastic Age fait désormais partie du paysage sonique de la Nièvre – et bien au-delà. Sa cofondatrice, Apolline Magnet, vient d’exaucer son rêve de devenir intermittente du spectacle, et donc musicienne professionnelle. Grâce à une patience obstinée et une passion obsessionnelle. Paroles.

Quel a été ton parcours ?

J’ai passé un bac L spécialité musique au lycée Alain-Colas à Nevers. J’ai fait deux ans d’anglais (LLCE) à Clermont et à Dijon mais ça n’a pas été un succès. J’ai donc pris la décision d’arrêter mes études et j’ai commencé un service civique à la radio Bac FM à Nevers, qui m’a ensuite embauchée. Après quatre ans et demi à Bac FM, j’ai quitté mon poste en février 2022 pour ouvrir mon statut d’intermittente du spectacle en avril. Durant toutes ces années j’ai toujours fais beaucoup de musique et de concerts avec mes différents groupes, notamment Plastic Age.

As-tu eu des formations musicales ?

Hormis mon bac, je n’ai pas de formation. J’ai tout appris toute seule, ça me convenait plus.

Quels sont les avantages de ce métier ?

Il y en a beaucoup. Depuis que je travaille dans la musique, je n’ai jamais l’impression de travailler. Tout ce que je fais, je le faisais avant en plus de mon travail et aujourd’hui, comme je ne fais plus que ça, j’ai toujours la sensation que c’est un loisir. Il n’y a rien de plus agréable que d’avoir envie d’aller au travail et d’aimer ce qu’on fait.

Est-ce une passion?

Complètement. Je fais de la musique depuis quasiment 15 ans maintenant, et j’ai toujours été passionnée depuis que je suis petite. Mes parents en écoutaient et en écoutent toujours beaucoup. J’ai grandi dans le rock et j’ai toujours été soutenue dans mes projets par mon père (Jean-Louis Magnet, lui-même musicien, NDLR).

Comment a débuté Plastic Age ?

On a monté le groupe quand on était au lycée, en 2nde. J’avais mis une annonce dans le lycée et j’ai rencontré Nico, qui est toujours dans le groupe, et Gaëlle, qui a passé 8 ans et demi avec nous. Ça fait maintenant 10 ans que le groupe existe.

Pourquoi ce nom ?

Il y a un double sens : le premier, c’est par rapport au morceau Living in the Plastic Age de The Buggles, que l’on aime bien. Et le second est un écho à la crise climatique et la pollution, l’âge du plastique.

Comment te développes-tu dans le territoire ?

Je joue pas mal dans la Nièvre avec mes différents groupes (Plastic Age, Copycat, Pathfinder, NDLR), et quand je monte des projets, c’est ici. J’ai plein d’idées de projets que je souhaite développer mais c’est parfois compliqué de trouver le temps de pouvoir organiser ça comme il faut. Mais normalement dans les prochains mois je vais pouvoir concrétiser ces idées car je vais collaborer avec d’autres structures de la région et je vais avoir de l’aide pour gérer l’association Surfer Rosa.

Quel est le public de Plastic Age ?

On a un public intergénérationnel. C’est hyper intéressant d’avoir autant de mixité dans notre public : on a beaucoup de retours différents avec plein de points de vue, et ça permet de se développer de différentes manières.

As-tu eu des aides pour réussir à te développer ?

La Région Bourgogne Franche-Comté, la Direction départementale des services de l’Éducation nationale et le Conseil départemental ont soutenu le projet « Pink Lady » que j’ai monté avec Surfer Rosa et Plastic Age. Je suis très reconnaissante de l’aide qu’ils m’ont apportée. C’est grâce à eux qu’on a pu mener à bien ce projet et sortir le dernier EP de Plastic Age, Split Brain.

Réussis-tu à vivre de la musique ?

Oui, j’ai ouvert mon statut d’intermittente du spectacle en avril 2022 et depuis je vis de la musique. Et ça, c’est vraiment un rêve accompli.

As-tu des projets pédagogiques ou personnels en cours dans la Nièvre ?

Avec Plastic Age, on a été sélectionnés pour 3 ans sur le dispositif Peace & Lobe. Ce sont des spectacles pédagogiques sur les risques auditifs que nous animons sur toute la Bourgogne Franche-Comté et donc dans la Nièvre. Il s’adresse à des collégiens et lycéens et on parle du son, de la biologie de l’oreille et de l’histoire de la musique. Et avec mon asso pour le moment je n’ai pas de projet « concret » après celui de Pink Lady mais je suis en train d’y réfléchir.

Que dirais-tu à un jeune qui voudrait se lancer ?

Plusieurs nous ont fait part de leur envie de se lancer dans la musique et on leur répond la même chose à chaque fois : il faut foncer et ne pas avoir peur de prendre des risques. Si on aime ce qu’on fait et qu’on travaille, il n’y a aucune raison de ne pas y arriver.

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