La musique est la forme d’art la plus ancienne au monde et parfois nous ne connaissons pas exactement son origine. Elle a su rapprocher et rassembler les hommes, quelles que soient leurs différences, leurs croyances ou leurs époques. Ce phénomène est de plus en plus mis en avant par la mondialisation. Différents styles musicaux ont vu le jour. Ils ont permis l’identification de différents peuples et pays. En effet, chaque territoire a sa propre identité musicale. Y compris la Nièvre, où la musique traditionnelle est historiquement associée au Morvan.
La musique nivernaise a pris ses origines dans le Morvan. Elle associe quatre instruments : le violon, la vielle à roue, la cornemuse et l’accordéon. Les paroles chantées sont des récits qui mettent en avant une fonction ou un rituel (frapper le sol de la nouvelle maison, marcher, se balancer, travailler).
Instrument « star » de la musique trad nivernaise, la vielle à roue fut la première à faire son entrée dans la
région du Morvan et c’est aussi la plus répandue dans le territoire. L’accordéon l’a rejointe au début du XXe siècle, pour devenir aussi populaire qu’elle.
Tous deux forment la base de la musique morvandelle. Dans les années 1980, la cornemuse fait son grand retour dans la région, suivie de près par le violon.
Ce genre musical est souvent accompagné de danses folkloriques, qui possèdent à peu près 80 pas ; elles sont dynamiques, et certains pas ont une signification précise. La danse la plus répandue est la bourrée.
Groupe mythique de la musique morvandelle, les Galvachers du Morvan cherchent à perpétuer le folklore afin de ne pas l’oublier.
Pascal Evrard est à la fois danseur et trésorier du groupe, qu’il a rejoint en 1978.
Quand avez-vous rejoint le groupe et pourquoi ?
Passionné par la danse depuis toujours, je me suis dit : pourquoi ne pas essayer les danses folkloriques de ma région ? Le type de danse que je pratiquais à cette époque était bien différent de celui que j’exerce aujourd’hui. Le fait de perpétuer les traditions et la culture de ma région, a beaucoup joué sur le fait de vouloir continuer à pratiquer cet art. Après avoir essayé ce type de danse, je me suis surpris à beaucoup l’aimer. Mes pas de danse préférés sont la bourrée et la valse.
Mon parcours au sein du groupe n’a pas été linéaire. J’ai dû faire une pause vers la fin des années 1980, pour poursuivre mes études. J’ai repris peu de temps après.
Comment mobilisez-vous la troupe ?
Faire partie de ce groupe nous permet de se remémorer les bons moments de notre jeunesse. Pour les plus jeunes, ce qui nous permet de les mobiliser est de leur montrer notre culture qui est également la leur, cela leur a permis de découvrir leur identité.
Quel est votre public majoritaire ?
Nous avons la chance d’avoir un public varié et de tout âge. Les personnes les plus âgées de notre public s’intéressent à notre musique, car elle leur rappelle leur jeunesse. De plus en plus de jeunes s’intéressent au folklore du Morvan. En découvrant la culture de leur région, ils peuvent se motiver et s’investir à fond !
Qu’est-ce que le Département de la Nièvre vous a apporté dans votre parcours musical ?
Le Département est un énorme soutien aux Galvachers du Morvan. Il a permis de financer et de loger une partie du groupe. Nous avons été logés pendant 20 ans au musée du Costume de Château-Chinon. Avec la création de la Cité muséale, nous avons été relogés. Nous souhaitons refaire un appel à l’aide du Département afin de mettre en place un festival folklorique.
A 22 ans, Bastien Butot occupe le poste de chef musicien des Galvachers du Morvan.
Quand avez-vous rejoint le groupe et pourquoi ?
Je suis originaire de la Nièvre, et depuis l’enfance j’ai baigné dans ce monde folklorique. C’est ma famille qui m’a donné cette envie de découvrir le folklore et ses traditions. De plus, mon entourage fait partie des Galvachers du Morvan. Au fil du temps, le folklore et les traditions du Morvan sont devenus une véritable passion. C’était comme une évidence pour moi. J’ai été danseur de mes 3-4 ans jusqu’à mes 14 ans, et c’est par la suite que je me suis reconverti en tant que musicien.
Quel est votre pas de danse préféré ?
La bourrée. J’aime aussi toutes les danses qui ont un rythme soutenu.
Comment mobilisez-vous la troupe ?
Nous utilisons différents moyens de mobilisation. Dans un premier temps, nous mettons en place des manifestations ouvertes à tous, comme des festivals, des rifles, avec une portée locale et nationale. Nous utilisons aussi le bouche-à-oreille. Le besoin d’adhérents se fait sentir, nous avons donc mis en place des répétitions ouvertes et gratuites au public, pour donner envie de nous rejoindre en tant que danseur ou musicien. Les gens peuvent également adhérer en étant une aide morale et physique.
Qu’est-ce que le département de la Nièvre vous a apporté dans votre parcours musical ?
On peut dire que le département de la Nièvre est très riche, avec un passé musical chargé, transmis au fil des générations. Il reste beaucoup de styles musicaux endormis, qui n’attendent que d’être remis au goût du jour. Dans une optique plus administrative, le Conseil départemental nous a beaucoup aidés, en répondant toujours présent à nos cotés, que ce soit dans la logistique ou la finance.