Par un soir bien couvert,
Le Lionceau trouva sous terre,
Une Tortue recroquevillée,
La carapace toute ébréchée.
Que faites-vous ici,
À la tombée de la nuit ?
Voyez-vous mon cher,
Mes parents sont partis,
Me laissant seule à minuit.
Entourée de rapaces affamés,
Je tente de me faire oublier.
Quel dommage ma jolie,
Qu’à la place d’être chérie,
Vous soyez sous les feuillages,
Sans aucun entourage.
N’avez-vous point la rage ?
Connaissez-vous seulement mon ami,
La raison de ma venue ici ?
Madame je n’en ai point idée,
La seule affaire que je connaisse
Est votre futur qui m’attriste,
Vous imaginant si pessimiste,
Sans une famille qui vous assiste.
Mais, vous monsieur très haut placé,
Me croyez-vous désespérée ?
A l’abri de ces palmiers,
Je n’attends que la marée.
Moi, mon roi, je pourrais me vanter,
D’être parvenue à façonner
Le monde comme moi je l’entends,
Sans aucune aide de mes parents.
Et oui, nous pouvons y arriver,
Sans notre famille adorée,
Vous devriez essayer,
Vous, mon prince, Votre Majesté.