Rencontre avec Wilfrid Sejeau, Vice-Président en charge des collèges et de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et de l’enseignement supérieur.
Pouvez-vous vous présenter ? Quelles sont vos missions au sein du Conseil départemental de la Nièvre ?
Je conçois et pilote la politique jeunesse. Il y a deux missions : celles qui sont dites obligatoires par exemple les collèges et il y
a celles qui sont volontaristes. Ce qui guide tout particulièrement la Nièvre sont les questions de citoyenneté et d’engagement. L’idée
est de réussir à émanciper la jeunesse.
Pourquoi le projet « le collège de demain » ?
Quel adolescent n’a pas envie d’améliorer sa vie au collège? C’est un espace où l’on passe beaucoup de temps, un lieu d’échanges où l’on apprend sur de nombreux domaines. Les besoins évoluent et le département doit s’adapter aux nouvelles générations. L’idée est de créer avec la participation des jeunes de la Nièvre un nouveau collège plus ouvert sur le territoire avec des propositions fortes pensées
pour la jeunesse.
A partir de quels constats a été pensé « Le collège de demain » ?
Les collèges de la Nièvre sont de petits collèges, il n’y a pas beaucoup de brassage et il n’y a pas beaucoup de moyens pour faire des
sorties, des activités, pour partir en voyage… Mais ce sont également des bâtiments avec de grands espaces inoccupés une grande partie de l’année. Les usages peuvent se diversifier (cours de cuisine, réunions d’associations, formations pour adultes).
Quels sont les objectifs d’un tel projet?
Faire bénéficier tous les acteurs de ces locaux mais également d’ouvrir le champ des possibles aux collégiens en les insérant dans plusieurs actions du territoire de la Nièvre. Les adolescents, grâce au « collège de demain», pourront participer à la vie du département.
Il faut mutualiser les moyens et les énergies.
De quelle manière les jeunes vont-ils être impliqués dans cet espace ouvert ?
L’objectif est de recueillir les souhaits des adolescents. Il va s’ouvrir aux acteurs du territoire, à des associations par exemple en croisant les besoins du département.
De quoi les jeunes ont besoin pour être dans les meilleures conditions possibles pour étudier ?
Il est indispensable de faire plusieurs diagnostics sur tous les établissements. Il y a des fois du gaspillage en termes d’énergie,
la restauration collective doit se concentrer sur le bio. Il faut qu’il y ait de plus en plus une éducation au goût. Les conditions de
travail doivent être plus confortables.
À quoi ressemblerait ce collège ?
Le collège serait plus dynamique, plus à l’écoute des jeunes. L’idée c’est de réussir à les faire s’engager sur des questions qui les concernent. L’envie principale c’est qu’ils puissent s’exprimer sur leurs envies.