Dans le cadre des concertations citoyennes d’Imagine la Nièvre !, l’équipe du Mag Jeunes interroge les jeunes Nivernais sur différentes thématiques afin qu’ils donnent leur avis et expriment leurs attentes. Au tour de Jeanne-Marie, Decizoise passionnée de culture.
Nous sommes allés à la rencontre d’une jeune habitante de Decize, Jeanne-Marie. Elle a assisté à un festival bien connu à Nevers, Les Zaccros d’ma rue, qui s’est déroulé la première semaine de juillet dans la ville et son agglomération.
Qu’est ce qui t’a marquée dans ce festival ?
J’ai beaucoup aimé le festival et l’ambiance qui s’en dégageait. C’était pour moi la première fois que j’assistais aux Zaccros et ça a été une très belle découverte, très enrichissante. J’ai fait la rencontre de nombreux artistes qui m’ont paru très engagés sur des questions sociétales liées à l’actualité.
Ce qui m’a également plu, c’est que la programmation touche différents univers et des disciplines différentes, du théâtre à la musique en passant par le cirque.
Plusieurs spectacles m’ont particulièrement marquée. La compagnie La Mangeuse de cerveau a proposé Zinzin Biplace, qui m’a transportée dans un moment hors du temps, une véritable envolée plongeant mon esprit dans un état de sérénité, de silence et de recueil avec moi-même. Il y avait une véritable authenticité qui émanait des artistes. Ce duo avait un charme supplémentaire grâce à son improvisation, ce qui a rendu le moment unique.
La compagnie La Mangeuse de cerveau a proposé un spectacle nommé Zinzin Biplace .
Un autre spectacle qui s’intitule Le Mataf, de la compagnie Les Affres, m’a beaucoup parlé. Les artistes ont mêlé la danse, la musique et le texte au travers desquels je me suis retrouvée ; cela m’a beaucoup touchée.
Pour toi, est-ce que l’offre culturelle dans la Nièvre est assez riche?
Dans le même style que Les Zaccros à Nevers, il y a Festirue à Decize, en septembre prochain : https://www.festirue.fr/programme/
Je trouve ça pertinent de développer des projets culturels qui mêlent plusieurs disciplines artistiques. La programmation n’est peut-être pas assez « suffisante ».
Quelle est la place de la culture dans la Nièvre selon toi ? Est-elle trop laissée de côté ?
La culture est pour moi vraiment laissée de côté, et elle a du mal à prendre place dans la Nièvre. Ce qui est inévitable, car tout est très centralisé notamment au sein des grandes villes ; cela entraîne un délaissement des milieux ruraux. Néanmoins, on ne peut pas nier qu’un effort est réellement fait pour introduire la culture dans la Nièvre.
As-tu suffisamment de repères pour t’y sentir bien ?
Je pense qu’il faut fournir un certain effort pour obtenir l’information, et à cela s’ajoute une certaine motivation et appétence pour tous les domaines qui touchent à la culture. Il n’y a certainement pas assez de communication sur les évènements.
Qu’est ce qui pourrait être davantage développé ?
Le développement de lieux alternatifs d’un point de vue économique, et donc à but non lucratif, permettant d’aider notamment les jeunes en situation de précarité pourrait être davantage mis en valeur.
Imaginons que tu sois élue. Qu’est-ce que tu ferais comme actions pour que ça évolue ?
Je pense que j’essaierai de décentraliser au maximum toutes les actions culturelles, et c’est d’ailleurs ce qu’essaie de faire La Maison à Nevers ; il faut quand même énormément de détermination.
Je voudrais redynamiser l’économie locale, je ne veux pas de grandes chaînes dans nos petits villages de la Nièvre, je pense que ça détruirait le charme de la ruralité, de nos campagnes. Il faudrait avant tout promouvoir les petits producteurs locaux et ne pas laisser de place aux multinationales et grandes entreprises qui, elles, s’enrichissent en appauvrissant les plus petites.
On veut un accès à plus de projets ; il serait réellement intéressant de développer plus de lieux alternatifs où on peut se retrouver, comme Terrains communs.
Lien vers l’association: https://terrainscommuns.org/